Sans titre, Paul Guiramand, 1969 (Bibliothèque Joseph Fourier)
Patrimoine
Sans titre, Paul Guiramand, 1969
Pierre et pâte de verre
Hall d’entrée de la Bibliothèque Joseph Fourier
915 avenue Centrale, Saint-Martin-d’Hères
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La mosaïque de la Bibliothèque Joseph Fourier (anciennement Bibliothèque de Sciences) s’étend sur plusieurs mètres de longueur. Paul Guiramand a utilisé de nombreuses couleurs : bleus, verts, jaunes, oranges, bruns, roses, blancs, etc. La mosaïque est composée de sept hommes, un taureau, deux cercles (l’un blanc, l’autre multicolore), ainsi que de grandes zones colorées qui découpent l’espace.
L’artiste a utilisé des tesselles – les petits morceaux de matériau qui composent la mosaïque – de tailles, de formes et de couleurs variables. Dans certaines zones de la mosaïque, par exemple à l’extrémité gauche, il y a un fort contraste entre aspect mat et aspect brillant. De plus, certaines tesselles, très longues et fines, ressortent en relief et contrastent avec les autres tesselles de forme plus géométriques et plus réduites.
La mosaïque est très mouvementée. Cet effet est produit à la fois par le positionnement des tesselles, par les zones colorées (souvent courbées, ascendantes ou descendantes), ainsi que par les mouvements et l’orientation des personnages.
Dans le livre Guiramand de Pierre Cabanne (1973), il est dit que la mosaïque de l’actuelle Bibliothèque Joseph Fourier a pour thématique les Quatre éléments, à savoir la terre, l’eau, l’air et le feu. La mention des Quatre éléments se retrouve dès l’Antiquité ; ils ont été pendant bien longtemps considéré comme éléments fondamentaux du monde, utilisés par exemple en médecine. On ne peut pas attribuer clairement un élément à une partie de la mosaïque, bien que certaines surfaces puissent évoquer un élément particulier : le feu (tout à gauche), puis la terre suivie de l’eau au centre. Tout à droite, l’homme figuré par un contour bleu semble être en suspension et peut donc évoquer l’air.
L’artiste a utilisé des tesselles – les petits morceaux de matériau qui composent la mosaïque – de tailles, de formes et de couleurs variables. Dans certaines zones de la mosaïque, par exemple à l’extrémité gauche, il y a un fort contraste entre aspect mat et aspect brillant. De plus, certaines tesselles, très longues et fines, ressortent en relief et contrastent avec les autres tesselles de forme plus géométriques et plus réduites.
La mosaïque est très mouvementée. Cet effet est produit à la fois par le positionnement des tesselles, par les zones colorées (souvent courbées, ascendantes ou descendantes), ainsi que par les mouvements et l’orientation des personnages.
Dans le livre Guiramand de Pierre Cabanne (1973), il est dit que la mosaïque de l’actuelle Bibliothèque Joseph Fourier a pour thématique les Quatre éléments, à savoir la terre, l’eau, l’air et le feu. La mention des Quatre éléments se retrouve dès l’Antiquité ; ils ont été pendant bien longtemps considéré comme éléments fondamentaux du monde, utilisés par exemple en médecine. On ne peut pas attribuer clairement un élément à une partie de la mosaïque, bien que certaines surfaces puissent évoquer un élément particulier : le feu (tout à gauche), puis la terre suivie de l’eau au centre. Tout à droite, l’homme figuré par un contour bleu semble être en suspension et peut donc évoquer l’air.
Paul Guiramand (1926-2007)
Paul Guiramand entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1943, où il apprend le dessin académique d’après l’antique. Il reçoit le Grand Prix de Rome en 1953 puis, progressivement, il découvre les œuvres de Matisse, Picasso, Monet, Bacon et d’autres grands noms de l’histoire de l’art. Ces découvertes font évoluer ses premières créations classiques vers un style plus libre. Ses peintures sont peu à peu exposées dans de nombreuses galeries à travers le monde (New York, Chicago, Naples, Londres, Oran, Paris, Mexico… ainsi que Grenoble en 1961) et il participe tout au long de sa vie à des Salons (Salon de Mai, Salon d’Automne, Salon des Peintres témoins de leur temps, Salon de la Jeune Peinture…).
Bien que la peinture soit son médium de prédilection, Guiramand s’essaie aussi à d’autres techniques : il expérimente l’eau-forte, la pointe-sèche, et exécute des lithographies couleurs pour le recueil Alcools d’Apollinaire, les chroniques Actuelles d’Albert Camus et pour Odyssée 2 de Kazantzaki.
Entre 1965 et 1973, Paul Guiramand reçoit cinq commandes pour des bâtiments publics. Il réalise deux commandes pour des bâtiments signés d’Olivier-Clément Cacoub (dont l’actuelle Bibliothèque Joseph Fourier au campus de Saint-Martin-d’Hères/Gières), et deux autres pour des bâtiments de l’architecte Louis Blanchet (dont l’actuel Centre d’enseignement et de recherches Doyen Jean Roget). Pour ces quatre commandes, Guiramand proposa des mosaïques. La cinquième commande, également pour un bâtiment public de Louis Blanchet, est une tapisserie.
Dans les travaux de Guiramand, tradition et modernité cohabitent : on vogue entre le figuratif (des formes reconnaissables, comme des silhouettes humaines) et l’abstrait (les formes sont esquissées, synthétiques, et se fondent parfois dans de grandes plages colorées). En règle générale, il fera peu de scènes dramatiques et s’intéressera plutôt aux natures mortes, aux compositions mettant en scène la musique, ou encore les nus. Il fera très exceptionnellement des paysages.
Guiramand est un artiste qui utilise beaucoup la couleur ; il estime qu’elles lui permettent de se tenir entre le réel et le rêve. Il dira même : « Sans couleur, je ne suis rien ». Guiramand joue beaucoup sur les couleurs et les contrastes. Pour lui, la peinture, le dessin et la couleur sont profondément liés : « Tant que l’on n’a pas trouvé le dessin qui va avec sa propre couleur, on n’arrive pas à exprimer ce que l’on veut dire ». La lumière et la couleur structurent les formes qu’il crée.
Bien que la peinture soit son médium de prédilection, Guiramand s’essaie aussi à d’autres techniques : il expérimente l’eau-forte, la pointe-sèche, et exécute des lithographies couleurs pour le recueil Alcools d’Apollinaire, les chroniques Actuelles d’Albert Camus et pour Odyssée 2 de Kazantzaki.
Entre 1965 et 1973, Paul Guiramand reçoit cinq commandes pour des bâtiments publics. Il réalise deux commandes pour des bâtiments signés d’Olivier-Clément Cacoub (dont l’actuelle Bibliothèque Joseph Fourier au campus de Saint-Martin-d’Hères/Gières), et deux autres pour des bâtiments de l’architecte Louis Blanchet (dont l’actuel Centre d’enseignement et de recherches Doyen Jean Roget). Pour ces quatre commandes, Guiramand proposa des mosaïques. La cinquième commande, également pour un bâtiment public de Louis Blanchet, est une tapisserie.
Dans les travaux de Guiramand, tradition et modernité cohabitent : on vogue entre le figuratif (des formes reconnaissables, comme des silhouettes humaines) et l’abstrait (les formes sont esquissées, synthétiques, et se fondent parfois dans de grandes plages colorées). En règle générale, il fera peu de scènes dramatiques et s’intéressera plutôt aux natures mortes, aux compositions mettant en scène la musique, ou encore les nus. Il fera très exceptionnellement des paysages.
Guiramand est un artiste qui utilise beaucoup la couleur ; il estime qu’elles lui permettent de se tenir entre le réel et le rêve. Il dira même : « Sans couleur, je ne suis rien ». Guiramand joue beaucoup sur les couleurs et les contrastes. Pour lui, la peinture, le dessin et la couleur sont profondément liés : « Tant que l’on n’a pas trouvé le dessin qui va avec sa propre couleur, on n’arrive pas à exprimer ce que l’on veut dire ». La lumière et la couleur structurent les formes qu’il crée.
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Mis à jour le 8 mars 2024