Un moment d’intimité sororale ou le début d’un soulèvement? Maldonne est un peu des deux. Cinq danseuses à l’énergie communicative fusionnent pour un moment de rage émancipatrice dans une chorégraphie de Leïla Ka, nouvelle sensation de la scène contemporaine.
En scène, des femmes en robe de chambre, de bal ou de cérémonie, jouent le grotesque, la jubilation, la féminité ou encore la rébellion. Pour la chorégraphe Leïla Ka, de Maldonne à «madones», il n’y a qu’un pas. Avec force et malice, son quintette traverse cinquante nuances de femmes. Des plus prudes aux plus outrageuses, des plus douces aux plus furieuses. Et tous les prétextes sont bons: tout lâcher sur du Vivaldi ou faire du playback sur Lara Fabian. Est-ce une boum ou une émeute? Sûrement les deux.
Sous l’apparente allégresse et l’humour, c’est une première création pour groupe percutante que propose Leïla Ka. Avec une écriture précise et volontiers expressionniste, Maldonne invite à réfléchir sur les enjeux sociaux et politiques liés à la condition féminine. Il s’y niche la violence, la solitude, les injustices vécues au quotidien et donne à voir les luttes pour les réparer.
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