le 25 avril 2025Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Ce spectacle est le fruit d’un travail mené dans le cadre de l’atelier "D’après…", qui réunit des étudiants en lettres et arts du spectacle de l’UFR LLASIC autour d’un projet pédagogique, artistique et scientifique de mise en scène d’un texte ancien. D’après Andromaque de Racine (1667).
Située dans l’univers mythologique de la guerre de Troie, Andromaque est une pièce à la fois intemporelle et d’une cruelle actualité, où la magie de l’alexandrin classique est mise au service d’une réflexion originale et poignante sur l’amour, la guerre et la résistance.
Andromaque a tout perdu pendant la guerre qui vient de s’achever : son époux est mort au combat ; son pays est détruit ; elle est désormais la prisonnière de Pyrrhus, le roi d’Épire – l’un des vainqueurs de la guerre, et (comble de douleur) le fils même de l’homme qui a tué son époux. Elle ne lui reste que son enfant. Mais Pyrrhus est tombé éperdument amoureux de sa captive, et est prêt à tout pour l’épouser. Il la fait chanter : soit elle accepte le mariage, soit il livre son fils à ses anciens alliés, qui, par peur d’une vengeance future, veulent exterminer tous les descendants mâles du royaume vaincu. Andromaque parviendra-t-elle à échapper au cruel dilemme où l’on cherche à l’enfermer ?
Mais Andromaque, c’est aussi l’histoire d’une série d’amours non réciproques, d’un jeu funeste qui se joue non à deux mais à quatre : Andromaque est aimée par Pyrrhus, qui est aimé par Hermione (la princesse de Sparte, qui lui était initialement promise), qui est aimée par Oreste (descendant de la dynastie d’Argos, et convaincu qu’un obscur et implacable destin le poursuit). Chacun de ces trois derniers personnages croient être le héros ou l’héroïne de sa propre tragédie, et incarne, à sa façon, une manière de ne pas entendre le refus qu’on lui oppose.
Andromaque, c’est enfin l’histoire des quatre « confidents » de ces personnages. Céphise, Phœnix, Cléone et Pylade assistent avec effroi, colère, impuissance ou pitié au désespoir, à la violence ou à l’aveuglement des protagonistes. À la fois engagés dans l’action et en retrait, ils forment un chœur protéiforme où chacun, tout en conservant sa singularité, fait preuve d’une même prédisposition à la compassion et, en même temps, au recul critique. Servant d’intermédiaires avec le public, ils sont à la périphérie du drame, mais, pour nous, au centre du spectacle.
Comment ces différentes histoires dialoguent-elles ensemble ? Derrière son apparente régularité géométrique, quelle souplesse le texte de Racine autorise-t-il dans l’interprétation ? Derrière son étiquette de « tragédie », quelle place réserve-t-il au mélange des tons et des genres ? Comment, enfin, les questions que pose cette relecture d’un mythe antique par le XVIIe siècle résonnent-elles avec celles du public du XXIe siècle ?
Partenaire(s) :
Projet soutenu par France 2030, l’ANR, la Faculté H3S, le Service culture de l’UGA, la SFR Création et l’UFR LLASIC.
Publié le 14 avril 2025
Mis à jour le 14 avril 2025
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