Guerre et Paix, Jean-Marie Pirot (dit Arcabas), 1968
Patrimoine
Guerre et Paix, Jean-Marie Pirot (dit Arcabas), 1968
Peinture à l’huile sur bois
Deux tableaux
Sciences Po Grenoble - UGA
1030 avenue Centrale,
Saint-Martin-d’Hères
En bref
Jean-Marie Pirot, surnommé Arcabas, s’est imposé comme l’un des artistes les plus emblématiques de la région, notamment en raison de son importante contribution aux églises de la région. A la fois peintre, verrier et artiste textile, il se distingue par son goût des matériaux de récupération. Guerre et Paix est représentatif de son style, entre figuration libre et abstraction. L’artiste y brosse deux scènes allégoriques au moyen de symboles et de motifs. L’une, brutale et chaotique, figure un singe sonnant du clairon, chevauchant une vache famélique. L’autre propose une vision plus harmonieuse : fleur, oiseaux, visage serein... En plus d’illustrer la puissance expressive d’Arcabas, ce diptyque recèle bien des surprises : les panneaux de bois composant chaque tableau sont en réalité des portes retravaillées pour servir de supports !
Découvrir l'œuvre en détail
Originellement commandées pour être exposées dans la Salle des Actes de Sciences Po Grenoble, les deux tableaux de Jean-Marie Pirot Guerre et Paix sont aujourd’hui accrochés dans le nouveau hall du bâtiment, achevé à la fin de l’année 2017. Lors de la restauration des tableaux en 2017-2018, il a été découvert que Jean-Marie Pirot a peint sur des portes de bois.
Pour le panneau Paix, on remarque l’emploi de formes douces. Les courbes confèrent une certaine sérénité à l’esemble. On note la présence de croix en forme de X, motif récurrent dans l’œuvre de l’artiste, symbolisant l’union, signe de vie d’une grande richesse. Arcabas place également la figure de la colombe, symbole incontestable de la paix, qui n’est pas s’en rappeler Les Oiseaux de Braque.
Le tableau Guerre, quant à lui, est plus tourmenté. On remarque l’emploi de formes plus strictes avec des nombreux angles et lignes droites. L’ensemble parait comme fragmenté pareil au chaos de la guerre. Les lignes droites apportent une dynamique à cet ensemble mouvementé. Par ailleurs, on note la présence d’un crâne d’animal, élément qui rappelle les nombreuses victimes et la fatalité causées par la guerre.
Les deux œuvres répondent tout à fait au style de Jean-Marie Pirot, plus connu sous son pseudonyme d’Arcabas. En effet, on trouve une palette très riche et lumineuse, le mélange de formes abstraites et figuratives qui s’imbriquent et se soulignent mutuellement. On trouve l’usage d’or dans le tableau Paix, ainsi que le signe X arrondi.
Pour le panneau Paix, on remarque l’emploi de formes douces. Les courbes confèrent une certaine sérénité à l’esemble. On note la présence de croix en forme de X, motif récurrent dans l’œuvre de l’artiste, symbolisant l’union, signe de vie d’une grande richesse. Arcabas place également la figure de la colombe, symbole incontestable de la paix, qui n’est pas s’en rappeler Les Oiseaux de Braque.
Le tableau Guerre, quant à lui, est plus tourmenté. On remarque l’emploi de formes plus strictes avec des nombreux angles et lignes droites. L’ensemble parait comme fragmenté pareil au chaos de la guerre. Les lignes droites apportent une dynamique à cet ensemble mouvementé. Par ailleurs, on note la présence d’un crâne d’animal, élément qui rappelle les nombreuses victimes et la fatalité causées par la guerre.
Les deux œuvres répondent tout à fait au style de Jean-Marie Pirot, plus connu sous son pseudonyme d’Arcabas. En effet, on trouve une palette très riche et lumineuse, le mélange de formes abstraites et figuratives qui s’imbriquent et se soulignent mutuellement. On trouve l’usage d’or dans le tableau Paix, ainsi que le signe X arrondi.
Jean-Marie Pirot (dit Arcabas) (1926-2018)
Jean-Marie Pirot naît à Metz en Lorraine en 1926. Il rentre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1945. Il se tourne ensuite vers l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble de 1950 à 1969, période durant laquelle il devient Arcabas, puis à l’université d’Ottawa de 1969 à 1972.
Il se fait connaître à partir de 1953 avec une œuvre monumentale réalisée sur une trentaine d’années (1951-1985) : la série de tableaux religieux pour l’église de Saint-Hugues de Chartreuse à Saint-Pierre de Chartreuse (Isère). De 1961 à 1972 il fait des costumes et des décors. Il reçoit également de nombreuses commandes du gouvernement français, de collectivités locales ou de communautés religieuses.
A Grenoble et dans ses environs, il crée entre autres des œuvres pour la préfecture de Grenoble (fresque et toile), pour la basilique de la Salette (peintures et vitraux), pour l’église œcuménique de Chamrousse (mur de lumière, tabernacle et toile), pour l’église de Pontcharra (retable), pour les églises de Moirans, du Sappey et de l’Alpes d’Huez (vitraux), ou encore la basilique du Sacré Cœur à Grenoble (dessins de vitraux).
Il fait divers travaux en France (Saint-Malo, Alsace…) et à l’international (Belgique, Allemagne, Canada, Panama, Japon, Mexique, Etats-Unis). On peut en particulier citer l’Italie où il a fait un aménagement complet pour la chapelle de la communauté de Piturello à Torre de Roveri à Bergame (peintures, sculptures, vitraux, céramique du sol, mobilier liturgique, chasubles).
Il habite à Saint-Pierre de Chartreuse dans l’Isère à partir de 1986, et y décède en 2018.
Il se fait connaître à partir de 1953 avec une œuvre monumentale réalisée sur une trentaine d’années (1951-1985) : la série de tableaux religieux pour l’église de Saint-Hugues de Chartreuse à Saint-Pierre de Chartreuse (Isère). De 1961 à 1972 il fait des costumes et des décors. Il reçoit également de nombreuses commandes du gouvernement français, de collectivités locales ou de communautés religieuses.
A Grenoble et dans ses environs, il crée entre autres des œuvres pour la préfecture de Grenoble (fresque et toile), pour la basilique de la Salette (peintures et vitraux), pour l’église œcuménique de Chamrousse (mur de lumière, tabernacle et toile), pour l’église de Pontcharra (retable), pour les églises de Moirans, du Sappey et de l’Alpes d’Huez (vitraux), ou encore la basilique du Sacré Cœur à Grenoble (dessins de vitraux).
Il fait divers travaux en France (Saint-Malo, Alsace…) et à l’international (Belgique, Allemagne, Canada, Panama, Japon, Mexique, Etats-Unis). On peut en particulier citer l’Italie où il a fait un aménagement complet pour la chapelle de la communauté de Piturello à Torre de Roveri à Bergame (peintures, sculptures, vitraux, céramique du sol, mobilier liturgique, chasubles).
Il habite à Saint-Pierre de Chartreuse dans l’Isère à partir de 1986, et y décède en 2018.
Ses œuvres du 1% artistique dans l’agglomération grenobloise
Dans l’agglomération grenobloise, Arcabas a fait de nombreuses œuvres commandées grâce au 1% artistique entre 1958 et 1988. D’après le livre Un musée sans murs : la commande publique dans l’agglomération grenobloise depuis les années 50 (BAL Danielle & MOGER Danielle (coordination scientifique), Quetigny, 1999), il y aurait eu 18 œuvres (peintures, gravure sur béton), composées pour des lycées, des écoles, des établissements d’enseignement supérieur (l’IUT 1 et Sciences Po Grenoble), la Préfecture place de Verdun, et la station d’épuration au Fontanil-Cornillon.
Ces travaux ont à chaque fois une thématique philosophique, poétique, historique, légendaire ou mythologique, ou sont inspirés de contes : Le chevalier Bayard (1988) au lycée du Grésivaudan, Le Petit Poucet et Le Petit Chaperon Rouge pour des écoles à Saint-Martin-d’Hères, Tristan et Yseult pour le lycée des Eaux-Claires, La mer pour le lycée Guynemer… et bien d’autres.
Dans le hall d’entrée de Sciences Po Grenoble (campus Saint-Martin-d’Hères/Gières) est exposé Guerre et Paix (1967-68), constitué de deux tableaux.
Ces travaux ont à chaque fois une thématique philosophique, poétique, historique, légendaire ou mythologique, ou sont inspirés de contes : Le chevalier Bayard (1988) au lycée du Grésivaudan, Le Petit Poucet et Le Petit Chaperon Rouge pour des écoles à Saint-Martin-d’Hères, Tristan et Yseult pour le lycée des Eaux-Claires, La mer pour le lycée Guynemer… et bien d’autres.
Dans le hall d’entrée de Sciences Po Grenoble (campus Saint-Martin-d’Hères/Gières) est exposé Guerre et Paix (1967-68), constitué de deux tableaux.
En savoir plus
Pour avoir un aperçu de son œuvre à Saint-Hugues de Chartreuse, cliquez ici.
Mis à jour le 12 septembre 2024