Autour d’un arbre, Jean-Luc Vilmouth, 1996-1998
Patrimoine
Autour d’un arbre, Jean-Luc Vilmouth, 1996-1998
Arbres, pavés de verre, systèmes lumineux
Avenue Centrale (depuis La Poste jusqu'au bâtiment ARSH)
Campus de Saint-Martin-d’Hères/Gières
Découvrir l'œuvre
L’œuvre Autour d’un arbre est constituée de quatre modules, tous composés d’un arbre entouré de quatre bancs. L’arbre est différent pour chaque module ; on a un plaqueminier, un cerisier, un prunier et un pommier. Ces arbres fructifient chacun à une saison différente : les kakis en hiver, les cerises au printemps, les prunes en été et les pommes à l’automne. Les bancs forment un cercle de 4 mètres de diamètre et sont éclairés de l’intérieur par des spots lumineux de la couleur correspondant au fruit de l’arbre central. L’œuvre joue sur les périodes de fructification, autrement dit le cycle des saisons, et symbolise donc le temps qui passe.
Les quatre bancs autour de l’arbre ressemblent en tout point à du simple mobilier urbain, voué à être utilisé. L’arbre au centre se confond avec la végétation alentour et semble en faire partie. L’œuvre est ainsi totalement intégrée dans l’espace public, au point d’être perçue et utilisée comme du simple mobilier urbain. Ce résultat est voulu par l’artiste, et s’inscrit totalement dans sa démarche artistique.
En connaissant ces principes artistiques sur lesquels a travaillé Jean-Luc Vilmouth tout au long de sa production, on comprend mieux l’idée qui a conduit à une installation (œuvre adaptée et intégrée dans son environnement et qui sollicite le spectateur) telle que Autour d’un arbre. Fidèle à ses principes artistiques, Jean-Luc Vilmouth a « augmenté » l’utilité première des bancs et des arbres, en y mettant en exergue la dimension symbolique du temps qui passe.
Les quatre bancs autour de l’arbre ressemblent en tout point à du simple mobilier urbain, voué à être utilisé. L’arbre au centre se confond avec la végétation alentour et semble en faire partie. L’œuvre est ainsi totalement intégrée dans l’espace public, au point d’être perçue et utilisée comme du simple mobilier urbain. Ce résultat est voulu par l’artiste, et s’inscrit totalement dans sa démarche artistique.
En connaissant ces principes artistiques sur lesquels a travaillé Jean-Luc Vilmouth tout au long de sa production, on comprend mieux l’idée qui a conduit à une installation (œuvre adaptée et intégrée dans son environnement et qui sollicite le spectateur) telle que Autour d’un arbre. Fidèle à ses principes artistiques, Jean-Luc Vilmouth a « augmenté » l’utilité première des bancs et des arbres, en y mettant en exergue la dimension symbolique du temps qui passe.
Jean-Luc Vilmouth (1952-2015)
Jean-Luc Vilmouth nait 1952 à Creutzwald. Il étudie aux Beaux-Arts de Metz puis au Royal College of Art de Londres. Il est professeur aux Beaux-Arts de Grenoble dès 1985 puis de Paris dès 1997.
C’est un artiste ayant plusieurs formes de création : sculptures, vidéos, performances, installations, espaces immersifs. Il souhaite faire descendre l’artiste de son piédestal et faire descendre l’art dans l’espace public. Ses premières œuvres sont influencées par l’art minimal et l’art conceptuel. Rapidement, il s’intéresse aussi aux objets du quotidien.
Dès la fin de ses études en 1976, il se met en scène en travaillant sur un trottoir à Londres. En 1986, il participe à une exposition où il commence à s’éloigner des objets au profit des environnements et des installations. Plus tard, il va d’avantage se tourner vers la création d’espaces immersifs.
Ses créations sont installées dans différents pays à travers le monde, principalement en Asie. Dans les années 80-90, de grands musées l’exposent (Londres, New-York). Au fil des années, il se fait plus discret en se consacrant principalement à l’enseignement.
C’est un artiste ayant plusieurs formes de création : sculptures, vidéos, performances, installations, espaces immersifs. Il souhaite faire descendre l’artiste de son piédestal et faire descendre l’art dans l’espace public. Ses premières œuvres sont influencées par l’art minimal et l’art conceptuel. Rapidement, il s’intéresse aussi aux objets du quotidien.
Dès la fin de ses études en 1976, il se met en scène en travaillant sur un trottoir à Londres. En 1986, il participe à une exposition où il commence à s’éloigner des objets au profit des environnements et des installations. Plus tard, il va d’avantage se tourner vers la création d’espaces immersifs.
Ses créations sont installées dans différents pays à travers le monde, principalement en Asie. Dans les années 80-90, de grands musées l’exposent (Londres, New-York). Au fil des années, il se fait plus discret en se consacrant principalement à l’enseignement.
Sa démarche artistique
Je cherche (…) à l’intérieur de l’espace public une possibilité d’augmentation (…). Cet espace implique une dimension sociale (…) [où] l’usager, le spectateur, le passant, peuvent entrer en relation avec les éléments. (…) Ils n’entrent pas seulement dans un espace de contemplation, mais dans une zone de relation. (…) Il doit s’instaurer une relation réciproque entre mes préoccupations et le contexte. Il s’agit de créer des expériences, des façons d’être en contact avec l’environnement, à partir de ce qui est existant. (…) Laisser sentir des possibilités multiples d’habiter les espaces, faire d’un lieu quotidien un territoire d’échanges (…) où chacun pourra établir et éprouver sa manière particulière de frôler l’espace quotidien si réel et pourtant toujours à demi oublié. [J.-L. Vilmouth – 1990]
Les questions du lien entre l’œuvre et le lieu et du lien entre l’œuvre et le spectateur sont très importantes chez Jean-Luc Vilmouth. Il travaille souvent sur des performances, des espaces immersifs et des installations et décide de faire interagir le spectateur ou le passant avec l’art. Jean-Luc Vilmouth se qualifie d’augmentateur, car il souhaite prendre comme base un objet du quotidien et en augmenter le sens ou l’utilisation plutôt que de le transformer. Il souhaite lui donner une dimension supplémentaire ou souligner un de ses aspects. Pour Jean-Luc Vilmouth, « un objet permet de comprendre toute une évolution sociale » ; ainsi, en questionnant le rapport à l’objet et sa place dans l’environnement, il cherche à réinterpréter le quotidien pour mieux le remettre en question.
Pour se détacher du principe de sacralisation de l’art, Jean-Luc Vilmouth pense ses installations comme des zones de relation plutôt que comme des espaces de contemplation. Il parle de « faire d’un lieu quotidien un territoire d’échanges où chacun pourra éprouver sa manière particulière de frôler l’espace quotidien », l’espace quotidien étant pour lui un espace qui est très réel mais « toujours à demi oublié ».
Les questions du lien entre l’œuvre et le lieu et du lien entre l’œuvre et le spectateur sont très importantes chez Jean-Luc Vilmouth. Il travaille souvent sur des performances, des espaces immersifs et des installations et décide de faire interagir le spectateur ou le passant avec l’art. Jean-Luc Vilmouth se qualifie d’augmentateur, car il souhaite prendre comme base un objet du quotidien et en augmenter le sens ou l’utilisation plutôt que de le transformer. Il souhaite lui donner une dimension supplémentaire ou souligner un de ses aspects. Pour Jean-Luc Vilmouth, « un objet permet de comprendre toute une évolution sociale » ; ainsi, en questionnant le rapport à l’objet et sa place dans l’environnement, il cherche à réinterpréter le quotidien pour mieux le remettre en question.
Pour se détacher du principe de sacralisation de l’art, Jean-Luc Vilmouth pense ses installations comme des zones de relation plutôt que comme des espaces de contemplation. Il parle de « faire d’un lieu quotidien un territoire d’échanges où chacun pourra éprouver sa manière particulière de frôler l’espace quotidien », l’espace quotidien étant pour lui un espace qui est très réel mais « toujours à demi oublié ».
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Mis à jour le 25 novembre 2024