Modéliser, analyser, commander, diagnostiquer des systèmes de plus en plus complexes : l'automatique est aujourd'hui au cœur de nos sociétés. Depuis plus de 60 ans, le laboratoire d'automatique de Grenoble est en pointe dans cette discipline.
L’automatique, à la fois science de l’ingénieur et science de l’information, propose des outils d’analyse, de commande et de diagnostic pour des systèmes liés à la production, l'énergie, l'environnement, le transport, la santé, la communication... La complexité de ces systèmes, leur autonomie, leur sécurité constituent autant de grands défis auxquels répond le département d’Automatique du GIPSA-lab (anciennement LAG - Laboratoire d’Automatique de Grenoble).
Conférence par Ioan Landau, accompagné d'Emilie Wadelle et de Nicolas Marchand
Conférence de Gilles Bisson (maître de conférences du LIG et chercheur CNRS) et Alain Guyot
C’est en 1957 que le professeur René Perret (1924-2003) crée le laboratoire de servomécanismes, rebaptisé en 1961 laboratoire d'automatique de Grenoble (LAG). L'automatique est alors une jeune discipline, qui s'est fortement développée à partir des années 1940.
La volonté d’imbriquer la recherche méthodologique et les applications industrielles conduit dès sa création le laboratoire à développer en interne des procédés pilotes. Ceux-ci permettent de valider de nouvelles méthodes de commande, préalablement à leur application sur les sites industriels.
Le calculateur MAT 01 (à gauche) était associé au pilote de distillation (à droite)
C'est pourquoi le LAG conçoit le premier calculateur industriel issu d’une université française (MAT 01), en collaboration avec la société MORS qui le commercialise en 1965. Parallèlement il se dote d’un pilote de distillation devenu emblématique du laboratoire. Couplée au calculateur, la « colonne à distiller » permet de tester de nombreuses méthodes, appliquées ensuite dans l’industrie pétrochimique.
Le hall du laboratoire d'automatique de Grenoble en 1990
Grâce à cette ouverture vers l'industrie et ses nombreuses collaborations nationales et internationales, le LAG devient rapidement l'un des plus gros laboratoires de recherche en automatique en France. L’enseignement bénéficie de cette dynamique, grâce à l’utilisation des pilotes de recherche et au développement de maquettes pédagogiques.
Publié le 25 mai 2020 Mis à jour le 23 juillet 2024
1961 : création de la section spéciale automatique de l’Institut Polytechnique de Grenoble (Grenoble INP) 1978 : création de la section normale automatique 1984 : premières maquettes de robotique
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