Basculeurs Universels, Marc Chopy, 2002
Patrimoine
Basculeurs Universels, Marc Chopy, 2002
Pierre naturelle, pierre reconstituée
STAPS (UGA)
1741 rue de la Piscine, Gières
Découvrir l'œuvre
Peintre sculpteur, Marc Chopy consacre une grande partie de sa carrière à œuvrer pour l’espace public. Il propose des créations entre sculpture et peinture. Depuis 1992, l’artiste travail autour d’un concept visuel nommé ‘’Basculeur Universel’’. Il interroge les rapports entre plan et volume. Marc Chopy explique sa recherche comme ‘’une représentation en perspective de volumes géométriques simples produisant des effets de bascule de l’espace selon les positions des spectateurs’’. Travaillant à partir de socles en pierre, il crée, avec la peinture, des effets de trompe-l’œil, les formes peintes font ainsi référence à la tradition décorative des mosaïques romaines en passant par l’espace virtuel des nouveaux médias.
Ces trois sculptures sont réalisées en pierre (naturelle et reconstituée). Il peint les deux faces de manière identique, en miroir afin que l’œuvre puisse être apprécié selon différents angles de vue. Cette installation est organisée selon des règles. L’artiste explique ‘’les règles sont à la fois celles de l’art en général et de cette œuvre en particulier. Des règles simples : l’illusion par la forme, la perspective comme moyen de questionner la perception, la lecture de l’espace et de la réalité avec la couleur, le plaisir du jeu, la fonction du décoratif et la situation prépondérante du spectateur-acteur dans cet espace. Le spectateur, […], se trouvera confronté à une œuvre tripartite jouant sur la perspective réelle et fictive.’’
Ces trois sculptures sont réalisées en pierre (naturelle et reconstituée). Il peint les deux faces de manière identique, en miroir afin que l’œuvre puisse être apprécié selon différents angles de vue. Cette installation est organisée selon des règles. L’artiste explique ‘’les règles sont à la fois celles de l’art en général et de cette œuvre en particulier. Des règles simples : l’illusion par la forme, la perspective comme moyen de questionner la perception, la lecture de l’espace et de la réalité avec la couleur, le plaisir du jeu, la fonction du décoratif et la situation prépondérante du spectateur-acteur dans cet espace. Le spectateur, […], se trouvera confronté à une œuvre tripartite jouant sur la perspective réelle et fictive.’’
Lettre ouverte de Marc Chopy concernant cette oeuvre
La première règle de création pour une oeuvre publique est de s'intégrer au lieu, à l'espace du lieu et agir avec lui, tout en interrogeant le regard public.
Tout comme dans le sport où un certain nombre de règles organisent les activités physiques afin de les rendre performantes et ainsi susciter l'esprit de compétition, l'art comporte aussi des règles et en particulier pour l'oeuvre que j'ai créée pour ce site. En filant la métaphore on peut dire que l'art reçu sans les règles, non pas pour le comprendre, mais pour entrer dans son jeu, serait comme un sport perçu par une personne ignorante des lois qui le structurent et ainsi lui paraîtrait sans cohérence ni signification.
Dans l'oeuvre que je propose ici les règles sont à la fois celles de l'art en général et de cette oeuvre en particulier. Des règles simples: l'illusion par la forme, la perspective comme moyen de questionner la perception, la lecture de l'espace et de la réalité avec la couleur, le plaisir du jeu, la fonction du décoratif et la situation prépondérante du spectateur/ acteur dans cet espace.
Pour simplifier je pourrais ainsi proposer au spectateur de se placer à proximité du patio, sur la gauche de la borne à incendie, afin d'avoir la vision initiatrice de cette oeuvre.
Les sculptures que vous voyez ici se nomment "Basculeurs Universels" parce que dans le jeu de la perspective qu'elles représentent elles semble littéralement "basculer" l'espace.
Ce sont des sculptures images réalisées en pierre naturelle et en pierre reconstituée et travaillées sur les deux faces en "miroir". Leur matière pourtant minérale vise à restituer celle d'une peinture pariétale, presque irréelle en ce lieu.
Ainsi dans la profondeur de l'espace réel où elles sont implantées, un autre espace illusoire, celui de l'image qu'elles dessinent, vient se superposer à celui de la réalité et de la sorte modifier, développer, inquiéter notre perception de ce lieu familier et en changer l'échelle.
Les "basculeurs debout" nous donnent l'impression d'être couchés au sol et du fait les dimensions de l'espace nous semblent dilatées. À l'inverse, de l'autre point de vue, à l'opposé, la profondeur de l'espace vous semblera contractée.
Les couleurs des basculeurs impliquent une relation avec celle de l'architecture avec le dessein de susciter un dévoilement du lieu en créant un lien nouveau avec l'environnement de l'oeuvre jusqu'au Saint-Eynard qui se découpe à l'horizon par dessus l'arête du bâtiment.
L'art nous est souvent étranger, on peut l'aimer ou ne pas l'aimer, accepter ou refuser d'entrer dans son jeu. On n'a rien à perdre mais tout à gagner à lui donner vie par notre regard, notre attention à lui faire une présence en nous par un simple dialogue avec ce qu'il nous propose.
Alors déplacer vous dans le patio, tournez autour des sculptures en les regardant se transformer - comme on regarde les nuages- avec la vision du lieu, du pré, du bâtiment et provoquer ainsi un espace-temps indéfini.
C'est cela le point de départ à d'autres découvertes, à une autre perception du monde et à notre relation avec lui.
[Marc Chopy septembre 2002]
Tout comme dans le sport où un certain nombre de règles organisent les activités physiques afin de les rendre performantes et ainsi susciter l'esprit de compétition, l'art comporte aussi des règles et en particulier pour l'oeuvre que j'ai créée pour ce site. En filant la métaphore on peut dire que l'art reçu sans les règles, non pas pour le comprendre, mais pour entrer dans son jeu, serait comme un sport perçu par une personne ignorante des lois qui le structurent et ainsi lui paraîtrait sans cohérence ni signification.
Dans l'oeuvre que je propose ici les règles sont à la fois celles de l'art en général et de cette oeuvre en particulier. Des règles simples: l'illusion par la forme, la perspective comme moyen de questionner la perception, la lecture de l'espace et de la réalité avec la couleur, le plaisir du jeu, la fonction du décoratif et la situation prépondérante du spectateur/ acteur dans cet espace.
Pour simplifier je pourrais ainsi proposer au spectateur de se placer à proximité du patio, sur la gauche de la borne à incendie, afin d'avoir la vision initiatrice de cette oeuvre.
Les sculptures que vous voyez ici se nomment "Basculeurs Universels" parce que dans le jeu de la perspective qu'elles représentent elles semble littéralement "basculer" l'espace.
Ce sont des sculptures images réalisées en pierre naturelle et en pierre reconstituée et travaillées sur les deux faces en "miroir". Leur matière pourtant minérale vise à restituer celle d'une peinture pariétale, presque irréelle en ce lieu.
Ainsi dans la profondeur de l'espace réel où elles sont implantées, un autre espace illusoire, celui de l'image qu'elles dessinent, vient se superposer à celui de la réalité et de la sorte modifier, développer, inquiéter notre perception de ce lieu familier et en changer l'échelle.
Les "basculeurs debout" nous donnent l'impression d'être couchés au sol et du fait les dimensions de l'espace nous semblent dilatées. À l'inverse, de l'autre point de vue, à l'opposé, la profondeur de l'espace vous semblera contractée.
Les couleurs des basculeurs impliquent une relation avec celle de l'architecture avec le dessein de susciter un dévoilement du lieu en créant un lien nouveau avec l'environnement de l'oeuvre jusqu'au Saint-Eynard qui se découpe à l'horizon par dessus l'arête du bâtiment.
L'art nous est souvent étranger, on peut l'aimer ou ne pas l'aimer, accepter ou refuser d'entrer dans son jeu. On n'a rien à perdre mais tout à gagner à lui donner vie par notre regard, notre attention à lui faire une présence en nous par un simple dialogue avec ce qu'il nous propose.
Alors déplacer vous dans le patio, tournez autour des sculptures en les regardant se transformer - comme on regarde les nuages- avec la vision du lieu, du pré, du bâtiment et provoquer ainsi un espace-temps indéfini.
C'est cela le point de départ à d'autres découvertes, à une autre perception du monde et à notre relation avec lui.
[Marc Chopy septembre 2002]
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Mis à jour le 8 mars 2024