Sans titre, Jean-André Cante et Pierre-Noël Drain, 1967
Patrimoine
Sans titre, Jean-André Cante et Pierre-Noël Drain, 1967
Résines polyester et métal
Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS / Grenoble INP / UGA)
53 avenue des Martyrs, Grenoble
*Attention : œuvre inaccessible au public. Peut être vue lors de la visite « Les campus Ouest ».
Découvrir l'œuvre
Ici, les artistes ont travaillé sur différentes textures en créant des empâtements de résines, des surfaces homogènes à l’aspect grumeleux et enfin des striures. Ces dernières peuvent être horizontales, verticales, diagonales ou rayonnantes. Les formes abstraites s’imbriquent ou se superposent entre elles. Grâce à leurs agencements et leurs textures, on perçoit à certains endroits un premier-plan et un arrière-plan, comme par exemple à droite sous la volée d’escalier.
A noter aussi le choix des couleurs et l’attention portée sur leur application : les bleus sont plutôt réservés aux striures, les ocres se retrouvent majoritairement utilisés sur les surfaces homogènes, et les motifs peints (exemple : les volutes dans les cercles ocres) sont toujours en noir.
On peut voir de grandes jointures horizontales et verticales qui découpent l’œuvre en panneaux. Cela donne un indice sur la construction du bas-relief : il a été conçu ailleurs sur différentes panneaux indépendants, puis acheminé, assemblé et fixé à son emplacement actuel.
L’équipe du Campus des Arts a rencontré Pierre-Noël Drain en décembre 2018. Lors de cette rencontre, elle a pu lui poser de nombreuses questions et en apprendre ainsi beaucoup à propos de la création de l’oeuvre du LSPC et de la vie de l’artiste ! Consultez cet entretien avec Pierre-Noël Drain en cliquant ici.
A noter aussi le choix des couleurs et l’attention portée sur leur application : les bleus sont plutôt réservés aux striures, les ocres se retrouvent majoritairement utilisés sur les surfaces homogènes, et les motifs peints (exemple : les volutes dans les cercles ocres) sont toujours en noir.
On peut voir de grandes jointures horizontales et verticales qui découpent l’œuvre en panneaux. Cela donne un indice sur la construction du bas-relief : il a été conçu ailleurs sur différentes panneaux indépendants, puis acheminé, assemblé et fixé à son emplacement actuel.
L’équipe du Campus des Arts a rencontré Pierre-Noël Drain en décembre 2018. Lors de cette rencontre, elle a pu lui poser de nombreuses questions et en apprendre ainsi beaucoup à propos de la création de l’oeuvre du LSPC et de la vie de l’artiste ! Consultez cet entretien avec Pierre-Noël Drain en cliquant ici.
Jean-André Cante (1912-1977) et Pierre-Noël Drain (1929-2021)
Jean-André Cante naît à Bordeaux en 1912. Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux de 1927 à 1934, et enseigne aux Arts appliqués de Paris pendant un temps. C’est un artiste qui s’intéresse à différentes techniques comme la peinture, la sculpture et la gravure. Il revêt presque un statut de technicien et de chercheur : il souhaite en effet trouver de nouvelles techniques pour intégrer l’œuvre d’art dans l’architecture de béton. Il met au point des nouveaux matériaux en particulier des résines synthétiques avec le polystyrène ou le polychlorure de vinyle.
Pierre-Noël Drain quant à lui, naît à Freda en Algérie en 1929. A la suite d’une formation aux Beaux-Arts de Paris, Pierre-Noël Drain étudie à l’École normale supérieure de l’enseignement technique de Paris (ENSET) de 1951 à 1954.
Très touché par la question de l’enseignement de l’art et la transmission des savoirs, il devient professeur d’enseignement artistique à l’école des Industries Textiles de Lyon pendant quatre ans. A la suite d’un concours en 1958, il obtient un poste spécialisé en « Dessin et composition » à l’école des Arts Appliqués de Paris I (rue Dupetit-Thouars).
De 1958 à 1967, il est Directeur des Études de la section « Arts Appliqués » de l’ENSET – période à laquelle il rencontre Jean-André Cante – puis de 1967 à 1974, il est professeur à la nouvelle école nationale supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art résultant de la fusion de deux établissements distincts : l’École des arts appliqués à l’industrie et l’École des métiers d’art.
De 1974 à 1990 il est Directeur de l’école nationale des Beaux-Arts de Dijon et de 1973 à 1979, il participe aux jurys de l’Agrégation d’Arts Plastiques et du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Entre 1985 et 1990, il s’intéresse à la question de l’enseignement de l’art en travaillant entre autres pour le Ministère de l’Éducation Nationale et le Ministère de la Culture et de la Communication.
A la retraite à partir de 1990, Pierre-Noël Drain est tout de même directeur pédagogique d’une école d’art privée à Paris (École Charpentier) jusqu’en 2007, date à laquelle il se retire en Bourgogne et restaure des tableaux anciens.
Parallèlement à ses activités dans l’enseignement supérieur, Pierre-Noël Drain a poursuivi de manière personnelle ses recherches plastiques. Ses productions peuvent se répartir en différentes périodes pendant lesquelles il a approfondi soit un style visuel soit une technique (les dates ci-après sont valables à deux ou trois années près).
Il a tout d’abord exploré les techniques de l’encre et de la peinture, ainsi que du fusain et de la pierre-noire, au travers des compositions figuratives (1946-1958) puis abstraites (1958-1965). De 1965 à 1975, il va se concentrer sur les collages, leur donnant souvent un caractère érotique et humoristique. Il fera également des décors et costumes de théâtre à Malakoff (région parisienne) aux côtés de Guy Kayat et Claire-Lise Charbonnier (1970-1980) et, bien évidemment, il a également travaillé la sculpture et exploré les techniques des résines synthétiques aux côtés de Jean-André Cante.
L’agglomération grenobloise a compté deux autres œuvres de lui, acquises avec le 1% : Sans titre, 1966, pour la façade du collège Louis Lumière à Echirolles, en résines polyester et en métal, et Sans titre, 1967, pour le collège du Moucherotte à Pont-de-Claix, où il utilisa du ciment moulé et des résines époxy.
Pierre-Noël Drain quant à lui, naît à Freda en Algérie en 1929. A la suite d’une formation aux Beaux-Arts de Paris, Pierre-Noël Drain étudie à l’École normale supérieure de l’enseignement technique de Paris (ENSET) de 1951 à 1954.
Très touché par la question de l’enseignement de l’art et la transmission des savoirs, il devient professeur d’enseignement artistique à l’école des Industries Textiles de Lyon pendant quatre ans. A la suite d’un concours en 1958, il obtient un poste spécialisé en « Dessin et composition » à l’école des Arts Appliqués de Paris I (rue Dupetit-Thouars).
De 1958 à 1967, il est Directeur des Études de la section « Arts Appliqués » de l’ENSET – période à laquelle il rencontre Jean-André Cante – puis de 1967 à 1974, il est professeur à la nouvelle école nationale supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art résultant de la fusion de deux établissements distincts : l’École des arts appliqués à l’industrie et l’École des métiers d’art.
De 1974 à 1990 il est Directeur de l’école nationale des Beaux-Arts de Dijon et de 1973 à 1979, il participe aux jurys de l’Agrégation d’Arts Plastiques et du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Entre 1985 et 1990, il s’intéresse à la question de l’enseignement de l’art en travaillant entre autres pour le Ministère de l’Éducation Nationale et le Ministère de la Culture et de la Communication.
A la retraite à partir de 1990, Pierre-Noël Drain est tout de même directeur pédagogique d’une école d’art privée à Paris (École Charpentier) jusqu’en 2007, date à laquelle il se retire en Bourgogne et restaure des tableaux anciens.
Parallèlement à ses activités dans l’enseignement supérieur, Pierre-Noël Drain a poursuivi de manière personnelle ses recherches plastiques. Ses productions peuvent se répartir en différentes périodes pendant lesquelles il a approfondi soit un style visuel soit une technique (les dates ci-après sont valables à deux ou trois années près).
Il a tout d’abord exploré les techniques de l’encre et de la peinture, ainsi que du fusain et de la pierre-noire, au travers des compositions figuratives (1946-1958) puis abstraites (1958-1965). De 1965 à 1975, il va se concentrer sur les collages, leur donnant souvent un caractère érotique et humoristique. Il fera également des décors et costumes de théâtre à Malakoff (région parisienne) aux côtés de Guy Kayat et Claire-Lise Charbonnier (1970-1980) et, bien évidemment, il a également travaillé la sculpture et exploré les techniques des résines synthétiques aux côtés de Jean-André Cante.
L’agglomération grenobloise a compté deux autres œuvres de lui, acquises avec le 1% : Sans titre, 1966, pour la façade du collège Louis Lumière à Echirolles, en résines polyester et en métal, et Sans titre, 1967, pour le collège du Moucherotte à Pont-de-Claix, où il utilisa du ciment moulé et des résines époxy.
Mis à jour le 8 mars 2024