Sans titre, Olivier Descamps, 1990
Patrimoine
Sans titre, Olivier Descamps, 1990
Acier inoxydable, métal à mémoire de forme
Laboratoire EPM /MADYLAM, Phelma Campus (Grenoble INP – UGA)
1340 rue de la Piscine, Gières
Découvrir l'œuvre
Cette sculpture est faite d’acier inoxydable thermoformé. Le thermoformage est une technique où le matériau est sous forme de plaque, et va être chauffé jusqu’à ramollir, devenant ainsi malléable. On lui donne alors la forme souhaitée en utilisant habituellement un moule. En refroidissant, le matériau garde la forme donnée.
A l’origine, la sculpture était pensée pour être mobile. En effet, les petits câbles reliant les phalanges entre elles sont en matériau éduqué, à comprendre que les câbles ont une forme spécifique en dessous de 80°C et changent de forme quand, après avoir emmagasiné la chaleur du soleil, ont une température de plus de 80°C. Ainsi, en fonction de la météo, les mains devaient se mouvoir, s’ouvrir ou se fermer autour d’une pelote en titane qui était au centre des mains. Cette pelote n’existe plus aujourd’hui. Malheureusement, suite à une erreur de calcul, le poids des phalanges en acier est trop important pour que les câbles à mémoire de forme bougent réellement les mains.
L’œuvre a été acquise dans le cadre du 1% artistique relatif à la construction du Laboratoire EPM/MADYLAM. L’artiste et le laboratoire ont collaboré pour créer cette œuvre ; les métaux thermoformés et éduqués sont issus de ce laboratoire. Ainsi, cette sculpture répond à l’un des souhaits du 1% artistique : que le lieu d’accueil et l’œuvre soient en relation. Si ici art et architecture n’ont pas de lien fort, les activités du laboratoire et l’œuvre sont totalement connectés.
A l’origine, la sculpture était pensée pour être mobile. En effet, les petits câbles reliant les phalanges entre elles sont en matériau éduqué, à comprendre que les câbles ont une forme spécifique en dessous de 80°C et changent de forme quand, après avoir emmagasiné la chaleur du soleil, ont une température de plus de 80°C. Ainsi, en fonction de la météo, les mains devaient se mouvoir, s’ouvrir ou se fermer autour d’une pelote en titane qui était au centre des mains. Cette pelote n’existe plus aujourd’hui. Malheureusement, suite à une erreur de calcul, le poids des phalanges en acier est trop important pour que les câbles à mémoire de forme bougent réellement les mains.
L’œuvre a été acquise dans le cadre du 1% artistique relatif à la construction du Laboratoire EPM/MADYLAM. L’artiste et le laboratoire ont collaboré pour créer cette œuvre ; les métaux thermoformés et éduqués sont issus de ce laboratoire. Ainsi, cette sculpture répond à l’un des souhaits du 1% artistique : que le lieu d’accueil et l’œuvre soient en relation. Si ici art et architecture n’ont pas de lien fort, les activités du laboratoire et l’œuvre sont totalement connectés.
Olivier Descamps (1920-2003)
Après une licence d’histoire de l’art à la Sorbonne pendant laquelle il s’intéresse également au dessin et au modelage à la fin des années 1930, Olivier Descamps part vivre à la campagne jusqu’en 1960. Durant cette période, il poursuit ses recherches sur la forme et les matériaux tout ayant une activité viticole. Il expose dans de nombreux musées et galeries à Cannes, Lyon, Washington, Paris, et vend plusieurs œuvres.
Entre 1960 et 1970, Olivier Descamps et sa famille s’installent à Paris. L’artiste commence à favoriser la création artistique pour les espaces extérieurs. On trouve des œuvres à Lyon, à Paris, dans le Var, à Toulon, etc. Durant cette période, il reçoit des commandes de 1% artistique de la part de l’Etat, toutes pour des sculptures de plein air. Il fait aussi partie du Comité du Salon de la jeune sculpture.
Entre 1970 et 1975, l’artiste s’intéresse à la technique du thermoformage des matières plastiques. Il estime que, grâce à ce procédé qui permet de travailler sans moule, les matières plastiques sont anoblies. Il est convaincu que les matériaux plastiques permettront à la sculpture d’atteindre une grande diffusion, à l’instar du livre de poche par exemple, qui ouvrirait cette forme d’art à la vie quotidienne. Il se pose d’ailleurs la question : « ne faut-il pas que la poésie contemporaine s’exprime dans des matières contemporaines ? », et affirme « qu’une époque ne peut être bien représentée qu’en utilisant les matériaux qu’elle a élaborés ».
En 1975, il s’intéresse et s’adapte aux méthodes de préfabrication des panneaux en ciment pour les bâtiments. Il crée alors des personnages en aluminium incrustés dans des dalles, ainsi que des personnages en béton coloré ou encore en métal soudé et riveté.
Olivier Descamps estime que l’art contemporain doit avoir une fonction sociale primordiale, et pense qu’à côté des architectes-urbanistes il devrait y avoir des artistes-urbanistes qui placeraient des œuvres dans les villes nouvelles. A partir de 1978, il anime l’atelier de recherche d’art public, dont le groupe d’étude essaie de préciser les normes d’expression et de diffusion auxquelles obéissent les œuvres d’art placées dans les espaces publics, normes qu’ils estiment différentes de l’art exposé dans les galeries.
Entre 1960 et 1970, Olivier Descamps et sa famille s’installent à Paris. L’artiste commence à favoriser la création artistique pour les espaces extérieurs. On trouve des œuvres à Lyon, à Paris, dans le Var, à Toulon, etc. Durant cette période, il reçoit des commandes de 1% artistique de la part de l’Etat, toutes pour des sculptures de plein air. Il fait aussi partie du Comité du Salon de la jeune sculpture.
Entre 1970 et 1975, l’artiste s’intéresse à la technique du thermoformage des matières plastiques. Il estime que, grâce à ce procédé qui permet de travailler sans moule, les matières plastiques sont anoblies. Il est convaincu que les matériaux plastiques permettront à la sculpture d’atteindre une grande diffusion, à l’instar du livre de poche par exemple, qui ouvrirait cette forme d’art à la vie quotidienne. Il se pose d’ailleurs la question : « ne faut-il pas que la poésie contemporaine s’exprime dans des matières contemporaines ? », et affirme « qu’une époque ne peut être bien représentée qu’en utilisant les matériaux qu’elle a élaborés ».
En 1975, il s’intéresse et s’adapte aux méthodes de préfabrication des panneaux en ciment pour les bâtiments. Il crée alors des personnages en aluminium incrustés dans des dalles, ainsi que des personnages en béton coloré ou encore en métal soudé et riveté.
Olivier Descamps estime que l’art contemporain doit avoir une fonction sociale primordiale, et pense qu’à côté des architectes-urbanistes il devrait y avoir des artistes-urbanistes qui placeraient des œuvres dans les villes nouvelles. A partir de 1978, il anime l’atelier de recherche d’art public, dont le groupe d’étude essaie de préciser les normes d’expression et de diffusion auxquelles obéissent les œuvres d’art placées dans les espaces publics, normes qu’ils estiment différentes de l’art exposé dans les galeries.
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Mis à jour le 8 mars 2024