Structure oblique, Jean-Claude Barrère, 1975
Patrimoine
Structure oblique, Jean-Claude Barrère, 1975
Poutrelles profilées en acier Corten laqué blanc, 3,5 x 14 x 10 m
PhITEM, Université Grenoble Alpes
120 rue de la Piscine, Saint-Martin-d’Hères
Découvrir l'œuvre
Structure oblique est une œuvre qui s’inscrit pleinement dans la démarche artistique de Jean-Claude Barrère. En effet, celui-ci dit explicitement avoir été inspiré par de grands artistes du passé, et en particulier par les membres du Minimalisme, qui procédaient à la répétition d’éléments modulaires de base, afin de créer des œuvres simples, formant un tout indivisible. De même, ils souhaitaient effacer toute trace de la main de l’artiste en utilisant des matériaux industriels, ce que l’on retrouve dans Structure oblique.
Dans les archives écrites de l’artiste, celui-ci souhaite que ses formes-supports soient lues « de manière globale », selon un regard « par-dessus » et non pas « au-travers ». Il utilise du blanc par refus de la couleur. Il conçoit ses sculptures comme une structure unique, dynamisée par des éléments en ascension, en descente, et en équilibre.
Structure oblique est un parfait concentré de ces divers éléments de définition : l’œuvre est constituée de 12 barres « obliques », qui s’élèvent ou s’abaissent, et dont les angles (les jonctions entre les barres) sont soit suspendus en équilibre dans les airs, soit posés au sol. La structure est blanche, et constituée de métal. Enfin, si on regarde l’œuvre horizontalement, il est difficile de l’appréhender : on verra un travail sur le volume, on verra une forme évolutive en fonction de notre déplacement autour de la structure… En réalité, il vaut mieux suivre le conseil de Jean-Claude Barrère, et regarder son œuvre non pas « à travers », mais « par-dessus ». On se rend alors compte que sa sculpture est en réalité constituée de deux hexagones qui s’entrecroisent. La forme générale de l’œuvre qui apparaît alors n’est pas sans rappeler les formules typologiques qu’on utilise en chimie.
Une formule typologique est une représentation schématique de la structure du squelette d’une molécule ; c’est-à-dire que le schéma représente les différents atomes présents dans une molécule, et leur placement les unes par rapport aux autres. Structure oblique est une œuvre qui a été commandité dans la première moitié des années 1970 en même temps que trois autres œuvres d’art pour les espaces extérieurs du campus de Saint-Martin-d’Hères/Gières. Ces quatre œuvres ont été payées grâce à des fonds provenant de tous les établissements présents au campus à l’époque. De ce projet de « Décoration de l’Ensemble du Domaine Universitaire de Grenoble » sont ainsi nées La Cornue d’Alexander Calder, Sphère enterrée de François Morellet, Sans titre de Gérard Ifert et Structure oblique.
Dans les archives écrites de l’artiste, celui-ci souhaite que ses formes-supports soient lues « de manière globale », selon un regard « par-dessus » et non pas « au-travers ». Il utilise du blanc par refus de la couleur. Il conçoit ses sculptures comme une structure unique, dynamisée par des éléments en ascension, en descente, et en équilibre.
Structure oblique est un parfait concentré de ces divers éléments de définition : l’œuvre est constituée de 12 barres « obliques », qui s’élèvent ou s’abaissent, et dont les angles (les jonctions entre les barres) sont soit suspendus en équilibre dans les airs, soit posés au sol. La structure est blanche, et constituée de métal. Enfin, si on regarde l’œuvre horizontalement, il est difficile de l’appréhender : on verra un travail sur le volume, on verra une forme évolutive en fonction de notre déplacement autour de la structure… En réalité, il vaut mieux suivre le conseil de Jean-Claude Barrère, et regarder son œuvre non pas « à travers », mais « par-dessus ». On se rend alors compte que sa sculpture est en réalité constituée de deux hexagones qui s’entrecroisent. La forme générale de l’œuvre qui apparaît alors n’est pas sans rappeler les formules typologiques qu’on utilise en chimie.
Une formule typologique est une représentation schématique de la structure du squelette d’une molécule ; c’est-à-dire que le schéma représente les différents atomes présents dans une molécule, et leur placement les unes par rapport aux autres. Structure oblique est une œuvre qui a été commandité dans la première moitié des années 1970 en même temps que trois autres œuvres d’art pour les espaces extérieurs du campus de Saint-Martin-d’Hères/Gières. Ces quatre œuvres ont été payées grâce à des fonds provenant de tous les établissements présents au campus à l’époque. De ce projet de « Décoration de l’Ensemble du Domaine Universitaire de Grenoble » sont ainsi nées La Cornue d’Alexander Calder, Sphère enterrée de François Morellet, Sans titre de Gérard Ifert et Structure oblique.
Jean-Claude Barrère (1943-1982)
Jean-Claude Barrère est ingénieur de profession. Né à Bègles, il travaille et s’installe ensuite à Grenoble. En parallèle de sa profession, il mène une carrière artistique. Il est repéré par Maurice Besset, conservateur du Musée de Grenoble de 1969 à 1978, qui l’invite à exposer au musée, notamment du 15 septembre au 3 octobre 1976 lors de l’exposition 3 semaines, 4 espaces.
Artiste peu prolixe en explications sur son œuvre, nous possédons cependant quelques analyses ou articles et deux témoignages de l’artiste, qui permettent une timide approche de son travail global. Jean-Claude Barrère décède prématurément en 1982 lors d’un tragique accident d’avion.
Artiste peu prolixe en explications sur son œuvre, nous possédons cependant quelques analyses ou articles et deux témoignages de l’artiste, qui permettent une timide approche de son travail global. Jean-Claude Barrère décède prématurément en 1982 lors d’un tragique accident d’avion.
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Mis à jour le 8 mars 2024