Une maquette tournante de la Manche au 1/ 50 000 modélisant les marées : la plate-forme Coriolis, unique au monde, a été l’un des premiers grands équipements grenoblois de renommée internationale. Implanté dans la presqu’île de Grenoble en 1960, ce dispositif de 13 m de diamètre a été exploité et remanié durant près de 50 ans, avant sa destruction en 2010. Entre temps, l’Institut de mécanique s'est scindé, aboutissant notamment à la création du Laboratoire des Écoulements Géophysiques et Industriels (LEGI) en 1992.
Quelques-uns des éléments de Coriolis ont été conservés par le LEGI, situé actuellement au sein du campus universitaire. Certains de ces éléments ont été réutilisés en 2014 pour la construction de la nouvelle plateforme tournante Coriolis II. De taille similaire à la première, elle permet de simuler plus généralement les mouvements de l’eau ou de l’atmosphère. Elle demeure la plus grande plateforme tournante au monde.
Le tunnel hydrodynamique est inauguré en 1966 à l’Institut polytechnique de Grenoble (rue Félix Viallet) et rejoint le campus deux ans plus tard. Son débit exceptionnel - jusqu’à 500 L / seconde - permet d’étudier les phénomènes de cavitation (formation de bulles de vapeur d’eau) autour d’un obstacle appelé « profil », ainsi que les dommages engendrés sur celui-ci. Une vingtaine de profils de formes diverses sont conservés par le LEGI : ils témoignent des expérimentations menées des années 1970 à nos jours.
Outre ces recherches expérimentales, le LEGI modélise des écoulements à l’aide de puissants moyens de calculs. Plusieurs générations de superordinateurs se sont succédé au sein du laboratoire, parmi lesquels le Stardent Titan III-3000. Ce supercalculateur, fabriqué à seulement quelques centaines d’exemplaires dans le monde, a été utilisé de 1991 à 1996 afin de simuler et visualiser des turbulences tridimensionnelles.